Venez découvrir ou re-vivre, en compagnie du grand pianiste Martiniquais Bibi Louison et de son quartet, les grands standards de la biguine Antillaise, dans sa forme la plus originelle, lorsqu'elle affichait haut et fort ses liens de parenté avec le jazz de la Nouvelle Orléans
Bibi LOUISON fait partie de ces artistes qui naviguent à travers les styles, en faisant fi des étiquettes.
La biguine est son 1er amour : Adolescent dans les années soixante, en Martinique, il est fasciné par les orchestres qui rythment la vie de son quartier.
Il apprend la musique en autodidacte, à l'insu de son entourage : d'abord percussionniste et guitariste, il choisit finalement le piano.
Résultat de ses rencontres et voyages divers, il évolue très tôt dans un style musical au carrefour du jazz, des musiques Afro-Cubaines, de la variété et du répertoire Antillais :
Jazzman renommé, il débute dans l'orchestre de Jeff Gilson, jouant au 1er festival de jazz de Massy, en première partie d' Ornette Coleman et Archie Shepp (avec lequel il enregistrera plus tard)
Il collaborera avec d'autres pointures telles qu' André Condouant, Lionel et Stéphane Belmondo, Al Levitt, Georges Brown et bien d'autres.
Salsero inspiré, il partage la scène avec les poids lourds que sont Patato Valdès, Jerry Gonzalez, Alfredo de la Fe, Azuquita, Ernesto Tito Puentes…
En 1994, il monte son groupe, Salsa Rumbera, avec Diego Pelaez, Jean-Pierre Ismael, Daniel Lagarde, Tito Puentes et Guillaume Naturel.
Quelques-uns le suivront dans l'aventure Matébis à la fin des années 90.
Il monte alors un quartet jazz-biguine avec Guillaume Naturel, Charles Barry et Jean-Claude Montredon.
La variété n'est pas en reste puisque parallèlement, il est le pianiste de la chanteuse La Velle et accompagne des chanteurs Antillais tels qu'Edith Lefel, Jocelyne Béroard ou Ralph Thamar.
Matinino Quartet est la poursuite d'un projet commencé il y a bien longtemps en Martinique et qui passera d'abord par la formule Matébis, orchestre créé avec Jean-Luc Pinot et Jean-Paul Soïme (Malavoi).
Aux origines, le jazz Afro-Américain et la biguine des Antilles francophones, partagent de nombreux points communs : quasiment les mêmes instruments, des airs similaires….
Ceci, du fait de l'Histoire : En effet, La Louisiane, ancienne colonie Française et terre d'esclavage, a été le refuge des anciens colons chassés d'Haïti avec leurs esclaves et plus globalement, a été la terre d'immigration ou de passage de populations venues de toute la Caraïbe, notamment à la Nouvelle-Orléans, berceau du jazz.
Avec le temps, ces musiques se sont plus ou moins éloignées, mais Matinino a le projet ambitieux de continuer la tradition Martiniquaise de la biguine, tout en retrouvant le chemin de cette branche si riche que de nombreux musiciens Caribéens ont emprunté avec talent (Robert Mavounzy, Al Lirvat, André Condouant, Alain Jean-Marie, Michel Sardaby, etc..).
Matinino veut faire renaître la saveur et la sensualité de la musique Antillaise originelle, tout en y insufflant une part de l'âme Afro-Américaine, dans un esprit de retrouvailles et d'unité familiale.
20h 15 € Infoline : 06 60 07 77 70