Dans un texte manifeste : " Les enfants de la postcolonie", paru dans la revue Cultures Sud, l'écrivain franco djiboutien Abdourahman Waberi, estimait, que contrairement à la génération de Senghor, qui s'est proposée d'écrire le cahier d'un retour au pays natal, la sienne s'attelle actuellement à la rédaction du cahier de l'arrivée en France. C'est-dire combien la problématique de l'immigration est centrale dans la littérature francophone contemporaine.

Enjeu majeur de la politique française depuis trois décennies, l'immigration informe parallèlement les romans des écrivains africains de la nouvelle génération.

De Daniel Biyaoula à Fatou Diome ; de Léonora Miano à Alain Mabanckou, tous méditent, auscultent ce motif pour exprimer les angoisses et les espoirs d'une génération partagée entre ici et là-bas.