Losanganya, "rencontre" en langue tetela, se passe aujourd'hui à Kinshasa, dans un des ces petits maquis, où l'on parle "de tout sauf de rien", de musique, de mode, de politique, en buvant sa bière préférée… Le jeune chorégraphe Didier Ediho recrée sur scène l'ambiance d'un de ces maquis, avec ses "parlementaires debout", ses jeunes au look urbain qui traînent leur ennui de bar en bar, son prédicateur évangélique vantant son Eglise du Réveil et offrant le salut contre monnaie sonnante et trébuchante… La danse est à l'image de la société réunie sur le plateau, éclectique, contrastée, entre hip hop, danses traditionnelles, danses urbaines congolaises et danse contemporaine, au service d'un message de tolérance et d'unité, une revendication courageuse dans un pays déchiré par trois guerres civiles fratricides.