Café mira casse les clichés, joue la carte du hors cadre. Leur AfnoRock (ou Rock des Afnords, tel qu'on appelait les maghrébins à l'époque bénie du gouvernement de Vichy) s'affirme sur des bases rythmiques bien soutenues et une énergie inlassable au niveau des transitions et des progressions. Le répertoire est un brassage des genres entre chants afro traditionnels, riffs rock, Reggae-Dub, cuivres Jazzy et ambiances Funk Ska, etc.

Les retrouvailles des deux fondateurs de ce projet fut à Paris, Reda et Amine, après avoir ouvré dix auparavant dans des groupes Hard-Metal à Casablanca. Ce dernier a accumulé une expérience au bled sur les scènes et festivals les plus prestigieux, et notamment avec "Reborn" qui a connu le procès connu sous le nom "l'affaire des rockers satanistes", ou 14 musiciens et fans de metal ont été arrêté pour "pratiques contraire au moeurs" (jouer du Rock, port de tee shirt noir,...) puis relachés grâce à la mobilisation de la société civile au Maroc et d'autres ONG en France, en l'occurence.

Dès le début, le pari de Café Mira a été le partage des richesses et expériences entre ses membres (Algérie, Maroc, France, Italie) et de jouer une "musique de tout les mondes". Les textes sont polyglottes à majorité en darija (langue maghrébine) et abordent les thèmes des libertés individuelles dans les pseudo démokraties, la liberté de circulation, les frustrations liées à toutes les violences réelles et symboliques subies par les citoyens et les sujets des deux rives de la méditerranée.

Après 2 ans d'existence, cAfé mirA est devenu un groupe très prometteur qui dès le début 2005 a acquis un public et a commencé à enflammer les salles les plus populaires de Paris.