Descendant d'une longue lignée de griots malinkés, Djelimady a hérité de tout ce qui a fait la gloire de "l'une des plus grandes "école" de musique moderne de l'Afrique de l'Ouest" : un répertoire sans œillères, abordant rock, blues, chanson française, musique cubaine et tradition mandingue avec une même liberté et un insatiable appétit musical. Mélodiste subtil, compositeur raffiné et inspiré, ce guitariste exceptionnel sait aujourd'hui marier musiques urbaines et héritage traditionnel pour dire à la fois l'amour de l'Afrique et ses colères politiques.
Son dernier album, auquel ce concert puisera en partie, Solo Kôno, délivre "des ballades affinées comme des perles, où se croisent doux balancements, échappées de guitare et chant mat, à la beauté aérienne", mais cette poésie ne saurait faire oublier que Djelimady est aussi le guitariste des grands incendies festifs, et que le rythme du Rail Band de Bamako ne cessera jamais de l'accompagner.
"Le Rail Band, trente ans après sa création, a la longévité des Rolling Stones, le rayonnement des Beatles, la frénésie des Sex Pistols". Les pouvoirs passent, mais "on ne peut nous empêcher de jouer".
DJELIMADY TOUNKARA et son orchestre