Artiste malien d'une générosité peu commune, militant pour la paix, Salif Keïta s'attelle, depuis plus de quarante ans, à tisser des liens multiples entre l'Afrique et le reste du monde. Au gré des rencontres et des voyages, il ne s'est jamais départi de ses racines et de sa culture mandingue. Il mêle dans sa musique guitares et basse aux percussions et cordes traditionnelles pour redessiner les contours de rythmes et mélopées ancestraux. Né albinos, ce qu'il affirme être un drame en Afrique, il chante dans son nouvel opus qu'il vient présenter "Je suis un noir, ma peau est blanche et moi j'aime bien ça, c'est la différence. Je suis un blanc, mon sang est noir, moi j'adore ça, c'est la différence qui est jolie". C'est accompagné par neuf merveilleux musiciens qu'il nous transporte de ballades en thèmes chaloupés, nous enveloppant de bouffées d'humanisme, de tolérance et d'optimisme tellement indispensables.