Texte Arezki Mellal
Mise en scène Maria Zachenska
Scénographie et costumes Georges Vafias
Chorégraphie Véronique Ros de la Grange
Lumières Jean Huleu
Maquillage Nathy Polak
Avec Jacques Allaire, Criss Niangouna et Chantal Trichet
Une mère vieillissante, en quête d'aventures et de massages exotiques. Son rejeton sans âge, mal aimé, mal aimant, stupide, cupide et volontiers matricide.
Elle veut "chasser le tigre et voir des guerriers masqués et des sorciers emplumés".
Il a entendu dire que "les forgerons bambaras sont courageux". Elle sait que les femmes sont excisées et lui que les hommes sont circoncis... Ils sont venus en Afrique pour "remonter le Niger" ! Elle promet "zouli, zouli grand petit visa brillant sur passeport" à qui la fera "traverser la mer dans des bras noirs pleins de soleil"...
Il traficote, soutire des chèques à sa mère mais voudrait bien se débarrasser de cette "vieille rombière" avec l'aide d'un marabout...
Etrange duo occidental en déliquescence, boursouflé, décadent, malade, en bout de course et de fantasmes.
Avec eux, amusé, consterné, leur guide local, Moussa-Lustucru, étudiant en ethnologie, faux naïf jusqu'au plus-que-parfait du subjectif !
En remontant le Niger, c'est "La croisière s'amuse" sur le Djoliba avec les Tartarins d'un Club Med de pacotille en quête de "noirs désirs".
Masque de l'un, miroir de l'autre, huis clos burlesque, désopilant, décapant, Arezki Mellal choisit le nez rouge de la farce et donne un vigoureux "coup de torchon" dans les eaux troubles de l'humain, dans ses mesquineries, ses convoitises et ses clichés crétins, dans les remugles du racisme, dans les bassesses minuscules et la bêtise majuscule.
3 fiches