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Cultures-Uganda

Pain (Le)

  • Pain (Le)
Date de création : 25/02/2003
Genre : Théâtre
Pays principal concerné : Rubrique : Théâtre

Le personnage central, Si Ali, est un écrivain public, sollicité à tout moment par des appels de gens en difficulté. Si Ali est comme un malade délirant envahi par toutes ces voix qui le harcèlent depuis 40 ans et réclament son soutien face à la misère. Lui-même survit en grignotant d'éternelles olives, protégé des intempéries par un mur qui fuit et qu'il craint en permanence de perdre, faute d'arriver à payer le loyer. Emergeant de cette cacophonie, une voix se fait entendre plus haut que les autres. Agissant comme une révélation, elle l'invite à écrire un livre, le livre qui va changer le monde.

"Le Pain de Abdelkader Alloula s'inscrit dans le prolongement naturel de mon parcours au théâtre : Un enfant dans la guerre de Saïd Ferdi, La Question d'Henri Alleg, Noces à Tipasa d'Albert Camus, Cadavres encerclés de Kateb Yacine et plus récemment, Lettres d'Algérie.
Les textes que j'ai mis en scène jusqu'à maintenant ont tous un rapport étroit avec l'Algérie. Je ressens un besoin de parler de la tragédie de l'Algérie qui ne me quitte pas. A la barbarie vécue pendant la guerre d'indépendance a succédé une courte période d'espoir, et puis une nouvelle terreur s'est installée qui culmine aujourd'hui avec les violences intégristes.
Ce que Le Pain met à découvert : la misère, la corruption, la langue de bois du pouvoir politique, le délabrement de l'école, c'est l'origine même de ces violences. Ecrite à la fin des années soixante, cette pièce résonne comme un avertissement. Elle montre en action la solidarité, la générosité, l'espoir de balayer la misère et de construire un avenir ouvert, elle montre aussi le mur inébranlable dressé par le pouvoir qui fait obstacle à tous ces élans. Abdelkader Alloula souligne également de façon répétée l'utilisation dévoyée de la religion à des fins de pouvoir.
Dans le contexte d'aujourd'hui Le Pain me paraît une pièce très importante, une manière d'essayer de comprendre et partager nos inquiétudes. Elle doit aussi jouer comme une sonnette d'alarme pour dire l'égoïsme des pays riches, l'absence de solidarité et l'approfondissement des inégalités sociales."
Baki Boumaza, Hippône Théâtre

avec :
Malik Feraoun
Anne de Broca
Hadj Belhecene
Samir Erriki
Salah Teskouk
Clara Pirali
Sandra Choquet
Gwenaelle David
Servane Ducorps

Traduction : Mohamed Kacimi
Décor et costumes : Jane Joyet et Baki Boumaza
Lumière : Pierre-Yves Toulot
Assistant mise-en-scène : Catherine Gendre
Conseiller en dramaturgie : Jacques Robnard

Compagnie Hippône Théâtre

Coproduction, Forum culturel de Blanc-Mesnil/Scène Conventionnée, Théâtre Gérard-Philipe de Champigny, Comédie de Reims/Centre Dramatique National, CCAS/Caisse centrale des activités sociales du personnel des industries électrique et gazière

Avec l'aide à la Création de la DRAC Ile-de-France et du THECIF
Et la participation du JTN (Jeune Théâtre National), de l'ADAMI (sous-réserve) et du Conseil général de la Seine-Saint-Denis (sous-réserve).

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